Comment être son meilleur ennemi ?
Ma vie, mon oeuvre. Ou comment tout gâcher en quelques mots/secondes/liste non exhaustive.
Je ne sais pas comment j'y arrive, mais j'arrive toujours à tout foirer ce que j'ai. Nullement un syndrôme Caliméro, juste un constat. Tout ce que je touche se transforme en merde.
Même la plus belle des choses qui me soit jamais arrivée, et qui ne m'arrivera plus jamais, j'ai réussi à en faire du caca. Et qu'est-ce que je fais pour tenter d'arranger la situation ? Je reste dans le silence. Je mange des beignets fourrés au chocolat, comme un gros. De toute façon, je suis gros, alors ...
Ah... j'étais mieux avant, quand rien ne me touchait, rien ne me vexait, rien ne me faisait de la peine. Je suis devenu une vraie loque, une merde. Mais comment j'ai pu devenir une mauviette de la sorte ?
C'est de sa faute à elle! A lui aussi. Dans une moindre mesure, même si c'est important. Ouais en fait, c'est surtout de sa faute à elle. Je lui en veux. Pourquoi est-ce qu'elle m'a fait ça ? Je ne le méritais pas. Pourquoi fallait qu'elle soit gentille ?
C'est vrai ça, merde... Pourquoi elle est comme ça ? Aussi attachante...
Pourquoi je suis aussi autiste pour lui faire la conversation ? Je sais ce qu'elle aime. Ce dont elle aime parler, ce dont elle n'aime pas parler. Ses goûts et dégoûts. Je suis prêt à satisfaire ses besoins. Y a que pour la parlotte... c'est pas mon fort. Et vu que c'est le principal d'une relation... et bah, j'ai tout pour la faire chier, ne rien lui montrer.
Pour parler de tout et de rien, je suis le premier, je peux monologuer même des heures durant. Dès que je rentre dans le domaine privé, le domaine des sentiments, je peux devenir aphone. Elle qui croit, du moins croyait maintenant, que je ne tiens pas ou moins à elle... Elle doit être à 100 000 lieues d'imaginer que j'ai de plus en plus de mal à parler sérieusement avec une personne à laquelle je m'attache. Peur de décevoir, de dire le truc too much etc.
C'est con, je sais. Stupide ? Sûrement. Idiot ? Bon oui, ok, j'admets, ça n'a pas de sens. On ne déçoit pas ceux que l'on aime en leur parlant de soi. Mais étant pour moi la perfection, ou plutôt la personne qui tend le plus à s'en rapprocher, je ne peux qu'avoir peur de la décevoir. Et cercle vicieux de mes couilles, en ne voulant pas la décevoir, je la déçois quand même.
Je suis vraiment trop à chier comme mec.
